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Dimanche 23 juin 2013
Colloque — L’ART BRUT DU JAPON. Un ailleurs ?
10h30-18h30
jeudi 9 mai 2013, par
Sous la responsabilité de Barbara Safarova
L’exposition L’art brut japonais (Paris, Halle Saint-Pierre, 24 mars 2010 - 2 janvier 2011) connut un beau succès ; elle rencontra son public, comme on dit souvent. Effet d’exotisme ? Probablement pas, tant l’exotisme est souvent lié à la flatterie de la décoration, radicalement étrangère à l’art brut.
Pourquoi donc cet engouement pour les productions de l’art brut et celles du Japon en particulier ? Peuvent-elles nous aider à réfléchir sur une certaine forme de « marginalité » dans la société japonaise avec ses acteurs en rupture avec la création artistique « officielle » ? Que dire aussi de la création contemporaine japonaise produite dans des ateliers pour personnes souffrant de handicap mental ?
Si l’art brut a été pensé par son inventeur dans un contexte européen et dans une histoire circonscrite à l’après-guerre, il a aussi permis de donner accès à une vision transversale, à une approche de la connaissance dépassant les formatages de la pensée sur l’art et du savoir en général. Cet enseignement nous permet aujourd’hui de réfléchir à des productions inscrites dans une culture qui, pour la plupart des occidentaux que nous sommes, nous est radicalement étrangère. L’art brut nous offre la possibilité de penser « à côté » et nous enseigne le lien étroit que ces artistes, d’un genre particulier, entretiennent avec le monde. Si les œuvres d’art brut européen, du Japon ou d’ailleurs résonnent si profondément en nous, c’est bien qu’elles nous concernent au plus profond de nous même.
Réfléchir à cet ailleurs sera le thème de ce colloque international qui se déroulera le 23 juin 2013, sous l’égide du Collège International de Philosophie, d’abcd, du NO-MA et de la Halle Saint-Pierre.
Mario del Curto (photographe et réalisateur), Agnès Giard (écrivaine, journaliste, spécialisée dans les questions de sexualité, en particulier au Japon « Les histoires d’amour au Japon », 2012, « L’imaginaire érotique au Japon », 2006, etc.), Yoshiko Hata (directrice artistique du Borderless Art Museum NO-MA, animatrice de l’atelier Suzukake), Rena Kano (critique d’art, historienne de l’art spécialisée dans l’art contemporain japonais), Martine Lusardy (directrice de la Halle Saint-Pierre), Anne Millerand (médecin généraliste, auteur de thèse « La modernisation de la médecine japonaise d’Edo à Meiji : Rupture ou continuité ? »), Barbara Safarova (directrice de programme au CIPh, présidente d’association abcd (art brut connaissance & diffusion)), Philippe Pelletier (géographe et spécialiste du Japon à l’Université Lyon 2), Kyoichi Tsuzuki (éditeur, photographe, curateur indépendant, spécialiste de la création « insolite » au Japon)
Mario del Curto, Agnès Giard, Yoshiko Hata, Rena Kano, Martine Lusardy, Anne Millerand, Barbara Safarova, Philippe Pelletier, Kyoichi Tsuzuki